Dans le cadre du nouveau programme de Seconde, le tourisme mondial est étudié sous l’angle des mobilités touristiques internationales (thème 3). Afin d’illustrer ce thème, j’ai conçu une carte abordant la question de l’écoumène touristique du monde.  On observe aujourd’hui « une conquête du Monde par le tourisme ne laissant aucun espace ou presque à l’écart du mouvement et d’autre part, une densification des espaces anciennement touristiques sous l’effet de nouvelles pratiques ou de nouvelles manières de conduire son projet touristique » (1).

1 – Les objectifs

L’objectif est double ;  d’abord montrer que le tourisme est le produit mais aussi un vecteur de la mondialisation ; il s’agit pour certains chercheurs d’une troisième révolution touristique après le Grand Tour (2) et le tourisme né avec la Révolution industrielle au XIXème (tourisme balnéaire, tourisme de montagne, tourisme thermal…) ; montrer ensuite que le tourisme de masse pourvu de foyers émetteurs et de foyers attractifs, génère aujourd’hui des fragilités non seulement parce qu’il est toujours dépendant des conditions économico-politiques (guerre civile, terrorisme…), des risques de pandémie (voir les conséquences du coronavirus), de nouveaux dangers comme le dérèglement climatique, mais aussi des désastres qu’il engendre lui-même (lieux exceptionnels menacés par le nombre de touristes donnant naissance à une tourismophobie inévitable comme la montré dernièrement les exemples de Barcelone ou de Venise).

2 – Les choix

Aussi comme lors de la création de toute carte, il a fallu faire des choix : préserver la lisibilité du croquis d’un côté, la complexité de l’univers touristique de l’autre. Equilibre difficile atteindre pour les cartographes.

La première partie de la légende est centrée sur le développement du tourisme de masse avec d’un côté une croissance de la fréquentation mondiale (l’année 2020 devrait infirmer cette croissance constante avec les retombées de la pandémie) et de l’autre un recensement des principaux bassins touristiques classés en fonction des principales pratiques (tourisme balnéaire, tourisme de croisière, tourisme culturel, tourisme de montagne…) ; certaines nouvelles formes n’ont pas été cartographiées dans un soucis de lisibilité (tourisme gourmand, oenotourisme, tourisme sportif, parcs à thème…)

La deuxième partie est centrée sur les acteurs ; là aussi des choix ont été nécessaires : les Etats, les grandes entreprises de tourisme et les hubs portuaires ont été privilégiés. Enfin dans une dernière partie, les différentes fragilités de l’univers touristique ont été abordées.

Quant aux différentes sources utilisées, nous avons relevé les principales à la fin de la légende.

 

(1) – Duhamel Philippe, « Chapitre 4. L’écoumène touristique du Monde », dans : , Géographie du tourisme et des loisirs. Dynamiques, acteurs, territoires, Paris, Armand Colin, « U », 2018, p. 133-169. 

(2) – un voyage d’éducation et de divertissement de la jeune aristocratie européenne, entre le 16ème et le 19ème siècle, centrée sur la visite de l’Europe en général et de l’Italie en particulier. Grand Tour a donné le mot « tourist » (en anglais) puis tourisme à la fin du XVIIIème.

 

La carte

Les Clionautes multi-écran

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