L’Asie du Sud-Est concentre l’ensemble des routes maritimes stratégiques entre l’Asie orientale et l’Europe, entre l’Asie orientale et le Moyen-Orient. Ces routes sont vitales pour notamment pour la Chine qui en dépend à 80 %. Le détroit de Malacca qui se partage entre la Malaisie, l’Indonésie (Sumatra) et Singapour suscite de nombreuses inquiétudes car non seulement il concentre des risques mutiples et variés (pillages, collision, pollution…) mais il pose un problème géopolitique majeur portant sur le droit à la circulation maritime (voir la conférence de Nathalie Fau au FIG de Saint-Dié). La congestion du trafic dans les détroits de Malacca et de Singapour et les risques qui y sont liés nécessitent de trouver des trajets complémentaires sinon alternatifs qui traversant les eaux archipélagiques indonésiennes (détroit de la Sonde, détroits de Lombok et de Makassar, projet du canal de Kra en Thaïlande). Bien que ces routes présentent des avantages, leur viabilité reste à démontrer. L’Indonésie, le plus grand État archipélagique du monde, possède de nombreuses îles reliées par des voies maritimes. Ces détroits font partie des eaux archipélagiques indonésiennes et sont désignés par l’Indonésie comme voies de navigation archipélagiques. La navigation y est autorisée conformément au régime international de passage des voies de navigation archipélagiques.

Deux cartes illustrent ce constat et complètent la conférence de Nathalie Fau : une carte à l’échelle de Singapour et de sa région qui montre quels sont les défis locaux, une carte centrée sur le détroit de Malacca et les détroits « alternatifs » sans doute indispensables dans les années à venir à une décongestion d’un trafic maritime intense.

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