« Bien que le nombre d’États en proie à des conflits armés soit passé de 55 en 2022 à 52 en 2023, le nombre estimé de décès liés aux conflits dans le monde est passé de 153 100 en 2022 à 170 700 en 2023, pour atteindre le niveau le plus élevé depuis 2019. En 2023, quatre conflits ont été classés comme conflits armés majeurs (c’est-à-dire des conflits impliquant 10 000 décès ou plus liés aux conflits au cours de l’année), soit un de plus qu’en 2022 : les guerres civiles au Myanmar et au Soudan ; et les guerres entre Israël et le Hamas et la Russie et l’Ukraine. Le nombre de conflits armés de haute intensité (c’est-à-dire des conflits impliquant 1 000 à 9 999 décès liés aux conflits) a également augmenté, passant de 17 en 2022 à 20 en 2023. » (1) Ces remarques extraites du dernier rapport du SIPRI (Institut international de recherche sur la paix de Stockholm montre que le monde d’aujourd’hui est un vaste champ de guerre et que rares sont les pays à être complétement épargnés.

Nous nous sommes appuyés sur de nombreuses sources, accessibles en légende ; nous aurions pu envisager une autre typologie des conflits, mais nous avons considéré que le classement du SIPRI était suffisamment explicite. La plupart des conflits sont intraétatiques et souvent asymétriques ; les guerres inter-étatiques sont peu nombreuses : la guerre en Ukraine ; on pourra peut-être citer dans l’avenir d’éventuelles guerres entre la Chine et Taiwan ou la guerre entre Israël et l’Iran.

D’autre part, on ne peut nier l’importance des nombreuses zones de tensions sur les mers et les océans : il s’agit parfois d’une projection de conflits terrestres (le conflit russo-ukrainien en mer noire), de conflits d’intérêt liés à des désaccords sur les Zones économiques exclusives (ZEE) comme en mer de Chine méridionale, de zones où la piraterie exerce une menace réelle sur la navigation maritime voire de zones de tension en devenir (mer baltique). Les facteurs d’instabilité sont multiples : le délitement des états riverains, l’augmentation des acteurs (Etats, groupes terroristes, compagnies militaires privées…), l’intérêt pour les ressources maritimes (hydrocarbures, gaz rares, produits de la pêche…), l’importance de la navigation maritime et les raisons stratégiques (projection des forces maritimes chinoises en mer de Chine méridionale).

PS – La cyberguerre sera l’objet d’une prochaine carte

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