Cet article a pour objectif de présenter les croquis au programme du baccalauréat mais surtout de s’interroger sur l’approche pédagogique et méthodologique d’un croquis.

Les croquis qui peuvent être proposés le jour du baccalauréat scientifique sont au nombre de 5 :
• Pôles et flux de la mondialisation.
• Une inégale intégration des territoires dans la mondialisation.
• Les dynamiques territoriales des États-Unis.
• Les dynamiques territoriales du Brésil.
• Le continent africain : contrastes de développement et inégale intégration dans la
mondialisation.

Les croquis au programme sont accessibles aux adresses suivantes :
https://clio-carto.clionautes.org/les-croquis-de-geographie-au.html?var_mode=calcul
https://clio-carto.clionautes.org/les-croquis-de-geographie-au-669.html?var_mode=calcul

Le croquis est un exercice difficile qui nécessite un long apprentissage. Les consignes officielles adressées aux candidats sont d’ailleurs explicites :

«L’évaluation» des croquis portera principalement sur les critères suivants :
• pertinence des informations portées sur le croquis par rapport au sujet posé :
sélection, hiérarchisation des informations; validité des localisations et de la
nomenclature ;
• organisation de la légende, pertinence du choix des figurés ;
• qualité de la réalisation, lisibilité du croquis.
»

La réalisation de la légende se rapproche de l’élaboration du plan d’une composition

  • Il s’agit dans un premier temps d’analyser le sujet proposé. Cette compétence se rapproche de la compétence demandée lorsque les élèves sont amenés à analyser l’intitulé d’une composition. Prenons un exemple. Le sujet proposé porte sur `les dynamiques territoriales des États-Unis.` De quelles dynamiques parle-t-on ?
    De nombreuses dynamiques économiques et résidentielles sont à l’œuvre sur le territoire des USA ; une compétitivité qui renvoie à des aspects économiques comme les clusters ou les mégapoles ; une attractivité qui suppose que certains territoires attirent contrairement à d’autres et ceci à différentes échelles (la région, la ville); une qualité de l’environnement et du cadre de vie comme la Sun Belt ou comme les banlieues arborées, une sécurité si chère aux Américains…
  • Ils doivent ensuite sélectionner des informations répondant au sujet proposé : pour cela, ils peuvent reprendre des éléments du cours correspondant au sujet du croquis. C’est un exercice qui demande des qualités de synthèse et qui nécessite que l’élève est mis en évidence les idées essentielles, idées essentielles qui dans le même temps doivent être cartographiables. Là réside une double difficulté.
  • On leur demande ensuite de validité des localisations et de la nomenclature : c’est un exercice qui ne présente aucune difficulté si ce n’est maîtriser son cours et surtout de hiérarchiser la nomenclature.
  • Reste enfin le soin à apporter au croquis et sa lisibilité. Ces compétences nécessitent de respecter les règles de sémiologie graphique (étude des signes et de leur signification) qui a pour but de transmettre une information correcte et d’aboutir à une image cartographique facilement accessible à l’observateur. Cet exercice est très difficile et demande non seulement de la pratique mais une longue imprégniation. Il me semble que cet apprentissage doit être entrepris dès l’école primaire et prolongé au collège (cycles 3 et 4)

La carte traduit le regard porté par un cartographe sur la surface de la terre à un moment donné.